Écologie politique - Critique du travail : Différence entre versions

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* Pour toute information complémentaire, écrire à politis62_@_politis62.org (enlever les _ )
 
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== Compte rendu ==
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* À consulter ici : [[Notes du samedi 20 septembre 2008]]
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* À voir également : le compte-rendu paru dans l'Écho du Pas-de-Calais : [http://www.echo62.com/actu.asp?id=2067&cat=divers Débat populaire de Politis 62 : Pour ne plus être un mouton]

Version actuelle datée du 13 octobre 2008 à 21:56

C'est le deuxième de nos cinq débats populaires, au sein d'un cycle intitulé La sortie du capitalisme a déjà commencé.

Introduction au débat populaire

Que nous sommes dominés dans notre travail, c'est une évidence depuis cent soixante dix ans. (André Gorz, Écologica).

Quelques points de repères historiques

  • Le travail, tel que nous l'entendons, est un concept inventé à la fin du XVIIIème siècle.
  • Les patrons des premières manufactures eurent beaucoup de difficultés à obtenir de leur main d'oeuvre un travail régulier.
  • Dans les années 1870, dans plusieurs secteurs, une forme choisie de travail intermittent (semaine de trois ou quatre jours) continue à être pratiquée.
  • Dès le début du XXème siècle, le patronat impose le plein temps comme condition de l'emploi.
  • Durant tout le siècle dernier, c'est à la demande de réduire la durée du travail que le patronat a toujours opposé la résistance la plus âpre.

Capital et Travail

  • Le but du capitaliste, ce n'est pas la production, mais le profit que l'on peut retirer de cette production.
  • Le but du salarié, ce n'est pas non plus ce qu'il produit, mais le salaire que ça lui rapporte.
  • Ainsi, pour le capital, comme pour le travailleur, ce qui est produit importe peu, pourvu que cela rapporte. L'un et l'autre sont consciemment ou non au service de la valorisation du capital.

Écologie politique - Critique du travail

  • Pour croître, le capitalisme a besoin d'un autre type d'individu qu'un travailleur dont les achats portent essentiellement sur les produits de première nécessité.
  • Le capitalisme a besoin d'un consommateur qui, par ses achats, veut s'affranchir de la norme commune, se distinguer des autres.
  • Cela passe par l'expansion continuelle de la production industrielle, et qui entraîne un pillage accéléré des ressources naturelles.
  • Ainsi, le travail est à la base de la crise écologique.
  • L'écologie politique et la critique du travail se rejoignent donc sous deux angles : la préservation des ressources naturelles, et le rétablissement d'une norme commune du suffisant, avec son corollaire : le choix de travailler et de consommer moins, comme pouvant donner accès à une vie meilleure et plus libre.

Le travail aujourd'hui

  • La mondialisation entraine le chômage et la dégradation des conditions de travail.
  • L'emploi stable et à plein salaire est devenu un privilège. La précarité devient la règle.
  • La "société salariale" est en crise, alors que les représentants du capital continuent, avec une cruelle hypocrisie, à vanter les mérites de ce même emploi. Le patronat prétend que pour vaincre le chômage, il faut travailler plus.
  • Il s'agit d'inciter les travailleurs à se disputer les emplois trop rares, à les accepter à n'importe quelles conditions, à les considérer comme intrinsèquement désirables, et empêcher que travailleurs et chômeurs s'unissent pour exiger un autre partage du travail et de la richesse socialement produite.

Vers la fin du travail ?

  • L'automatisation, puis l'informatisation ont aboli la corrélation entre temps de travail et volume de production.
  • L'économie de la connaissance a par ailleurs vocation à être une économie de la mise en commun et de la gratuité, c'est à dire le contraire d'une économie. Le temps de travail n'y est pas la mesure de la richesse.

Après le travail...

Deux citations de Karl Marx :

  • On réduit le travail nécessaire de la société jusqu'à un minimum, à quoi correspond la formation artistique, scientifique, etc., des individus grâce au temps libéré et aux moyens créés par eux tous.
  • Le temps de travail immédiat ne peut pas rester dans son opposition abstraite au temps libre.

Plus près de nous, Lucien Sève :

  • Polyvalence des capacités et alternance des responsabilités vont de pair avec une fondamentale recomposition de l'emploi du temps, mettant fin à sa scission en temps de travail (voué à l'épuisante nécessité de gagner sa vie) et temps disponible (absorbé par la reproduction de la force de travail) : l'époque de l'homme en pièces est révolue.

Et Paul Ariès :

  • Nous espérons un jour sortir de l'idéologie du travail et de la consommation mais nous devrons satisfaire nos besoins réels. Il faudra le faire dans le cadre d'une économie relocalisée, désindustrialisée, réencastrée dans le social, soucieuse de l'écologie. Nous ne travaillerons plus mais nous aurons beaucoup d'activités.

Le débat populaire

Il s'agira donc du deuxième de nos cinq débats populaires, au sein d'un cycle intitulé La sortie du capitalisme a déjà commencé.

Pour mémoire, on pourra retrouver la présentation, ainsi que le compte-rendu, du 1er débat populaire ici : Critique du capitalisme - Écologie politique - Décroissance

Resituons les objectifs de ce cycle :

  • connaître quelques unes des thèses d'un des penseurs les plus fascinants de notre époque, André Gorz. Pour cela, chaque débat populaire sera introduit par une courte lecture d'un extrait de Écologica, centré sur le thème du débat.
  • réfléchir et échanger ensemble autour de ces thèses.
  • confronter nos échanges à la réalité, notamment dans le Pas-de-Calais, et dans notre territoire du bassin-minier.
  • inscrire nos échanges dans la sortie du capitalisme.
  • prolonger la réflexion d'André Gorz, et la notre, et l'inscrire dans la mise en oeuvre concrète de nouvelles alternatives, existantes ou en germe, à même de renverser le système.

À télécharger : l'invitation à ce deuxième débat populaire

Informations pratiques

Le deuxième débat populaire aura lieu :

  • samedi 20 septembre de 10h00 à 12h30
  • à Liévin, au Centre Culturel et Social (CCS) Jules Grare, cité des Marichelles. Le CCS des Marichelles est un peu difficile à trouver quand on ne connait pas, car il est niché au pied d’immeubles. Voici la manière la plus simple d’y arriver :
    • Partir du Rond-point Charles de Gaulle à Liévin (ce rond-point, lui, il est connu...).
    • Prendre l’avenue de la République.
    • Prendre la 2ème à droite : allée Jean Novel.
    • Prendre encore une fois la 2ème à droite : allée Richard Boffil.
    • Le CCS est au fond de l’allée Richard Boffil.
    • Le plan de viamichelin.fr permet de visualiser les lieux.
  • Pour toute information complémentaire, écrire à politis62_@_politis62.org (enlever les _ )

Compte rendu