Discussion:L'alternative à gauche dans le 62

De Politis 62
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Introduction à la discussion.

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Quelques précisions ou modifications - quelques désaccords

Bien qu'ayant participé à la rédaction du texte je souhaite apporter quelques précisions ou modifications et exprimer quelques désaccords.

Pour écrire cette présentation, nous avons essayé de respecter l'esprit des deux textes "fondateurs": l'appel de Politis et la déclaration de Gennevilliers. Pour la partie locale nous avons utilisé le compte-rendu de la réunion du 6 novembre. Nous avons repris ce qui nous apparaissait le plus important dans ces textes et avons parfois réorganisé l'ordre des paragraphes pour faciliter la compréhension. Espérons que nous y sommes parvenu. Nous n'avons pas travaillé sur la forme finale que prendra le document.

Ce document doit nous servir de présentation. Il doit donc être de portée suffisamment générale pour ne pas devoir subir une ré actualisation régulière (que nous ne serons certainement pas en capacité de faire). Cette remarque concerne essentiellement la partie locale, puisque les deux premiers textes ne nous «appartiennent» pas. Je propose donc que les personnes concernées par les thèmes évoqués mettent en place les groupes de travail lors de notre prochaine réunion. Idem pour ce qui concerne le rassemblement. Peut-être pourrions nous entamer ce travail en prenant contact avec ces associations et leur demander une rapide description de leurs activités et des valeurs qui les motivent. On pourrait ainsi les mettre en ligne et l'annoncer dans le document. Ces deux propositions permettraient d'appuyer notre document sur une réalité et non sur des intentions ou des désirs qui deviennent démotivants quand ils ne sont pas mis en œuvre.

Je viens d'évoquer le mot "valeur". Je souhaite qu'un paragraphe y soit consacré dans la partie locale. Je pense en effet qu'un grand danger danger nous guette: celui de la déshumanisation ou de l'inhumanité. Un certain nombre de travaux le prouve aujourd'hui. Le néolibéralisme, en opposant les individus, ne répond pas et même empêche un besoin fondamental: celui des relations sociales, hautement nécessaire à la construction de l'être humain. Parler des valeurs, c'est ré introduire de l'humanisme. Je ferai prochainement une proposition de texte soit dans ces colonnes soit à la prochaine réunion.

La dernière phrase me gêne (créer une lame de fond....). Nous l'avons reprise parce qu'elle ouvre le dernier compte-rendu , qu'elle est forte et qu'elle est peut-être source de confusion. Tout d'abord, je trouve qu'elle arrive en rupture (mot très à la mode depuis un petit moment) avec le reste du texte. Nulle part dans la déclaration et dans l'appel on ne parle de révolution, de prise de pouvoir et de sortie du capitalisme. Ensuite,ces mots sont porteurs d'une histoire, nourrissent l'imaginaire et de ce fait sont sujets à interprétation et potentiellement "effrayants". Chacun donnera "son" sens au mot "révolution", au mot "prise du pouvoir" et au mot "capitalisme". Comme il s'agit avant tout de rassembler largement, cette phrase m'apparait trop "repoussoir". Je propose donc une formulation qui pourrait être : "C'est donc à l'élaboration d'un projet alternatif que nous vous proposons de participer: un projet de gauche, humaniste, social et écologique» .

Hervé DIEVAL

Quelques réflexions sur la révolution, le libéralisme et le capitalisme

Faut-il utiliser les termes antilibéral ou anti-capitalisme à tout bout de champ? Faut-il utiliser le terme révolution?…

Deux choses me gênent en la matière.

La première c’est le risque de confusions que présentent ces mots en particulier «anti-libéral». Que met-on exactement derrière ce terme?!! La seconde critique tient au fait qu’il faut rassembler et convaincre des non convaincus ou des «indifférents».S’il faut certes être direct et radical il ne faut pas non plus effrayer ( je suis tenté de dire inutilement ).

Par exemple pour revenir au terme révolution; certes nous nous inscrivons dans un processus à vocation révolutionnaire dans le sens ou il a vocation de changer en profondeur la société mais les «gens» pensent souvent en lisant ce mot à des actes de violence (or nous sommes pacifistes il me semble … ); ils pensent aux révolutions dans l’histoire qui n’ont pas toujours amenées que des changements positifs, il s’en faut ( je pense bien sur à la révolution bolchevique de 1917) . Sur le mot antilibéral; outre le fait que le préfixe anti est très négatif (critique relevée je ne sais combien de fois sur les sites de «la gauche de la gauche»); le mot libéral est issu du libéralisme politique –doctrine antimonarchique et de promotion des libertés individuelles et collectives – la gauche, toute la gauche, est issue de cette philosophie émancipatrice dite «des lumières», si je ne m’abuse?… allons nous la renier??…

C’est pourquoi je n’aime pas le terme anti-libéral; que l’on parle plutôt de la face moderne de ce libéralisme économique , bien différent quand même de «l’esprit libéral» d’origine (mais il est vrai qu’il est souvent difficile de bien les distinguer..) et que l’on dise anti-néolibéralisme ou anti hyper libéralisme ou finalement à la rigueur anti-capitalisme ce terme étant moins ambigü bien qu’il soit bien difficile de séparer complètement capitalisme et marché d’une part et marché et commerce d’autre part …. or pour ma part je suis pour un marché libre; évidemment contrôlé et régulé très fortement (peut être par une planification indicative au moins dans certains secteurs économiques ) mais en tout cas pas pour des magasins d’état type ex démocraties dites populaires!!

Je cite C.Rameaux ,économiste: «les économies ne peuvent être «de marché» mais elles doivent être «avec du marché» et de l’intervention publique dans tous les domaines.

Anti-capitaliste il faut l’être mais faut-il forcément l’étaler et le revendiquer à tout bout de champ? Ce n’est pas si sur; pour des raisons que je n’ose dire de sagesse mais en tout cas de prudence devant la complexité du problème ( par exemple une coopérative , n’est ce pas du commerce? est ce anti capitaliste? ). Pour résoudre ce problème ne suffirait-il pas de ne plus parler que de «gauche alternative , démocratique , sociale et écologique» d’accord c’est un peu long! mais au moins c’est clair.

Cette prudence pourrait apparaître comme une forme de renoncement ou de compromission mais les actes sont plus importants que les mots (ce que beaucoup de gens ont tendance à oublier dans ce beau pays de France ) et mon inquiétude est motivée par le fait qu’il nous faut rassembler et convaincre les classes moyennes ( petits cadres, petits artisans et commerçants etc ) de la pertinence de nos propositions; sans eux nous n’aboutirons jamais. Que pensez vous aussi de ce fait décrit par un intellectuel allemand en 1931 ( Kracauer): les classes moyennes en Allemagne «économiquement prolétarisées et idéologiquement sans abri» se sont refusées à «passer du coté du prolétariat» et ont sombré peu à peu dans un appel à la barbarie nazie….

Il y a des mots au contraire que j’aimerais lire et entendre plus souvent: république; liberté; égalité; fraternité et pourquoi pas morale (redonner des valeurs morales à la politique et de la morale en politique ) Il faut réconcilier liberté individuelle et intérêt collectif et refonder la république sur de nouvelles bases en tenant compte des réalités actuelles .

Hervé Saint-Maxent

Pour la décroissance

Je trouve le texte très bien - félicitations pour le travail accompli par le groupe de rédacteurs ;-) - mais j'aimerais y introduire la question de la décroissance, que je considère comme fortement politique.

Avant de faire une proposition de modification du texte, j'ai écrit un article à ce sujet, pour commencer à poser quelques idées : Pour la décroissance.

Lucien