Juin 2009 : Camp No Border à Calais

De Politis 62
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No Border : de quoi s'agit-il ?

Quelques liens pour mieux comprendre :

Nous y sommes allés (nous=3 bénévoles de Fraternité-migrants bassin minier 62) ce mardi 23 juin 2009. Ambiance très sympa. De nombreux jeunes, très détendus, qui s'activaient à la fois pour la mise en oeuvre de tâches matérielles (construction des WC, et oui, il faut que ça se fasse) et pour la préparation des débats des jours à venir (voir la liste sur le site internet du No Border 2009)


Nos amis du journal La Brique sont sur place et éditent le journal quotidien du camp No Border, Nomade.

Le temps fort du camp 2009, ce sera samedi 27, à 10h00. Il s'agira d'une marche entre Calais et le centre de rétention de Coquelles, une grande manifestation transnationale pour la liberté de circulation. Nous sommes plusieurs bénévoles de Fraternité-migrants bassin minier 62 à y participer. Un co-voiturage est organisé, au départ de Lens-Liévin. Si vous êtes intéressés, contactez-nous (courriel : politis62 AT politis62.org).

D'autres liens :


La manifestation transnationale du 27 juin 2009

Nous étions plusieurs à avoir fait le déplacement à Calais, ce 27 juin 2009, militants de Politis 62 et/ou bénévoles investis dans la solidarité avec les migrants du camp d'Angres, au sein du collectif Fraternité-migrants bassin minier 62.

La plupart des photos que nous avons prises ont été déposées sur le site de notre partenaire [Phototheque.org : la photothèque du mouvement social]. Toutes les photos concernant la manifestation No Border du 27 juin sont à l'adresse suivante : http://www.phototheque.org/918.html On pourra notamment, au travers des photos, avoir une idée de l'ambiance très détendue (voire bon enfant) du côté des marcheurs, et du déferlement des forces policières.

Quelques analyses, de retour de Calais

  • Calais ressemble à une ville en état de siège, en état de guerre : le dispositif policier est démesuré, absolument ahurissant. Nous avons croisé des CRS à chaque carrefour, à chaque entrée d'immeuble, à chaque chemin de terre. Nous en avons vu à pied, en voiture, en camion, et même à cheval (pauvres animaux, sous une telle chaleur...). En permanence, nous étions survolé par un hélicoptère de la gendarmerie. Au fait, ça a coûté combien tout ça ?
  • Le parcours de la manifestation n'avait qu'un objectif : éviter de nous faire passer parmi la population, et notamment en centre ville. C'est ainsi que nous avons circulé à l'écart de tout, sauf, à un moment donné, aux abord des résidences de Blériot-plage. D'une manière générale, il y avait les manifestants et les CRS, quasiment au milieu d'un désert.
  • Quand nous étions dans des zones habitées, globalement le soutien de la population était manifeste. Certains nous ont donné à boire. La plupart étaient intéressés par la lecture du journal du camp, Nomade, édité par La Brique. Le déploiement des forces de répression policière n'est pas accepté parmi la population calaisienne.
  • La presse locale du jour (nous avons pu lire Nord Littoral, du groupe La Voix du Nord) confirme son rôle de presse domestique, au service des puissants. En photo de première page : des manifestants cagoulés. En gros titre : "No Border, ça marche ou ça casse". En commentaire, la crainte des casseurs. Une vraie presse de collaboration.