Le Touquet : Vroum - Vroum

De Politis 62
Révision datée du 20 février 2007 à 21:18 par AlterEkolo (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Ce week-end (10-11 février 2007), c'est l'enduro du Touquet. Toute la presse régionale en parle, et salue l'évènement. En plus, l'enduro a failli être supprimé. C'est la grande communion. Grands déplacements vers les plages du Touquet, tarifs SNCF spéciaux, affichage du Conseil Général... c'est l'évènement régional, on en a encore pour quelques jours a en avoir plein les colonnes de journaux.

Est-ce qu'on peut faire entendre une (toute petite) voix discordante ?

Tout d'abord, l'enduro du Touquet, c'est la pollution des plages, la destruction des dunes : qui peut croire que la végétation des dunes peut être préservée ? C'est aussi de la pollution sonore, et c'est enfin beaucoup de pétrole brulé, qui se transforme en gaz carbonique, et ravage l'air de la planète, notre santé, développe l'effet de serre, avec toutes les conséquences que l'on connait et que l'on ne veut pas voir, comme par exemple la destruction de l'agriculture des pays du sud.

L'enduro du Touquet, c'est peut être la fête du sport, mais surtout celle des sponsors (pardon : en fait on dit "partenaires").

L'enduro, c'est surtout une cérémonie de plus consacrée au culte des moteurs et de la vitesse. Toujours plus vite... toujours plus loin...

Les premiers concernés, les motards, peuvent-ils encore réagir ? On peut légitimement se poser la question :

  • Le motard se pense rebelle, mais, au fond, il refuse de voir les conséquences de son loisir de riche. Tout lui est bon pour justifier le petit plaisir égoïste qu'il ressent lorsqu'il met les gaz.
  • Les revendications du motard sont en adéquation complète avec l'ultralibéralisme :
    • refus de la "répression" face aux excès de vitesse.
    • demande d'autorisation de se garer sur les trottoirs.
    • insultes aux législateurs qui sont des bureaucrates bornés qui font preuve, soit d'une incompétence inquiétante, soit d'une mauvaise foi sans nom. Quant aux lois il y a lieu de dénoncer la production exponentielle de textes réglementaires (communiqué de la Fédération des motards en colère, juin 2006).

AlterEkolo lit Politis mais également La décroissance. Plusieurs réflexions ci-dessus proviennent du numéro de septembre 2006, dans la rubrique La saloperie que nous n'achèterons pas ce mois-ci : la moto.