Novembre 2011 : harcèlement des militants

De Politis 62
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Ce mardi 22 novembre à 6 heures du matin, 9 migrants vietnamiens ont été interpelés par la Police de l’air et des frontières, sur le terrain privé que leur avait mis à disposition la municipalité d’Angres. Dans cette opération, la police était accompagnée de caméras.

Au même moment, une bénévole du Collectif, mère de famille, a été interpelée à son domicile, devant ses enfants, sa maison a été fouillée, ses ordinateurs ont été perquisitionnés, puis elle a été placée en garde à vue pendant 33 heures. Motif : son aide apportée aux migrants. Or, cette aide était de nature humanitaire et fraternelle. 


Le collectif Fraternité Migrants tient à faire part de son indignation de voir que ce type d’actions solidaires l’expose à la suspicion et à la surveillance policière, et exprime sa colère face à l’arrestation de l’une de ses membres.

Le collectif ne peut se résoudre à ce que la solidarité puisse être considérée comme un délit, et demande instamment, comme tant d’autres, l’abrogation de l’article L. 622-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, qui stipule que « Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 Euros. »

Plus largement, le collectif Fraternités Migrants souhaite signifier que son implication est d’autant plus forte que les gouvernements successifs n’ont pas su apporter de solutions concrètes au problème de la migration vers l’Angleterre : depuis 2002 et la fermeture du centre de Sangatte, la situation n’a fait que se dégrader. Les coups d’éclats policiers et la mise en scène médiatique ne sauraient constituer une réponse politique.


Première riposte du collectif : 201111 - Cercle de silence à Lens novembre 2011