Un projet agricole et politique : vers une économie post-capitaliste

De Politis 62
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En France, et dans notre région, les terres agricoles se raréfient, au profit des zones commerciales ou habitables. Un exploitant agricole a les plus grandes difficultés à survivre. Un terrain à bâtir a une valeur beaucoup plus élevée, et les maires, les entrepreneurs et les propriétaires ont le plus grand intérêt à modifier l'affectation des sols.


Dans ce contexte, la disparition de la production locale maraîchère profite à la grande distribution, à l'agro-industrie chimique, à l'exploitation d'une main d'oeuvre agricole sous-prolétarisée, avec son cortège de dégats écologiques et humains, bref, profite à la perpétuation du capitalisme.


Une des meilleures réponses est le développement des circuits courts de production et de distribution, comme les AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne ou encore la finance solidaire pour des achats collectifs de terres paysannes, telle Terre de Liens.


Le projet dont il est question ici, s'inscrit dans la même veine, et tend à aller plus loin, vers une économie post-capitaliste, et la mise en oeuvre de modes de vie mixtes, où se mêlent les activités rurales et citadines, manuelles et intellectuelles. C'est un projet qui entend contester le système, ses logiques consuméristes, autoritaires et hiérarchiques, avec la volonté de faire correspondre des valeurs et des pratiques, en se tournant notamment vers des modes de vie plus frugaux, vers des modes d'organisation autogérée, basés sur la démocratie directe.


Ce projet est donc porteur d'une toute autre organisation politique et économique, inséparable d'un changement radical des valeurs.