L'alternative à gauche, organisons-la !
Politis lance un appel pour organiser l’alternative à gauche. 55 personnalités (artistes, intellectuels, responsables politiques, syndicaux et associatifs) se mobilisent avec Politis pour la création d’un cadre permanent à l’intérieur duquel les forces de gauche sociale et écologiste pourraient mener le débat.
Pour signer l’appel, connectez-vous sur www.appel-a-gauche.org
Sommaire
Le point au 30 août 2008
- Plus de 10.000 signatures électroniques ont été enregistrées depuis le 14 mai 2008 : Voir sur le site de la pétition.
- Dans le Pas-de-Calais : 48 signatures ont été enregistrées depuis le 14 mai 2008.
Et ensuite ?
Au plan national
- Samedi 13 septembre à 18h00 : rendez-vous sur le stand de Politis à la Fête de l'Humanité.
- Samedi 11 octobre : rassemblement national, à la salle des fêtes de Gennevilliers, au Nord de Paris. Politis 62 envisage la mise en place d'un transport collectif, par mini-bus, au départ du bassin-minier. Si vous êtes intéressés, contactez-nous : : politis62_@_politis62.org (enlever les _).
Au plan régional
- une première réunion s'est tenue le 25 juin, à Lille (voir ci-dessous).
Au niveau du Pas-de-Calais
- Samedi 11 octobre : participation collective au rassemblement national, à la salle des fêtes de Gennevilliers, au Nord de Paris. Nous envisageons la mise en place d'un transport collectif, par mini-bus, au départ du bassin-minier. Si vous êtes intéressés, contactez-nous : : politis62_@_politis62.org (enlever les _).
- Jeudi 16 octobre : rassemblement départemental, de 18h00 à 20h30, au centre social et culturel Max Pol Fouchet, à Méricourt. Ce sera l'occasion de faire un premier compte-rendu du rassemblement national de la semaine précédente, et d'envisager les dévelopements à mettre en place dans le département.
Si vous le souhaitez, vous pouvez contribuer au débat, directement en modifiant cette page (voir l'onglet modifier en haut de la page), ou en utilisant l'onglet discussion, ou par courrier électronique : politis62_@_politis62.org (enlever les _).
Mercredi 25 juin
Réunion pour les signataires du Nord et du Pas-de-Calais de l'appel lancé par Politis : L'alternative à gauche, organisons-la !. Avec la participation de Michel Soudais. À partir de 19 h 30 à la MRES, 23, rue Gosselet à Lille.
Compte-rendu
Compte rendu effectué par Didier, lecteur correspondant de Politis dans le Nord.
En préambule, Michel SOUDAIS explique les enjeux de l'appel lancé en mai dernier : face au constat de carence du P.S qui glisse vers le social-libéralisme et le centre et face à une droite "décomplexée" de plus en plus féroce sous couvert de "réformes indispensables" n'ayant en fait pour but que de mettre à genoux les forces du travail et de soigner les détenteurs du capital (actionnaires, patrons, classes dirigeantes...), il est plus que jamais nécessaire que la gauche qui souhaite une véritable alternative se rencontre et se parle.
En Europe, l'enjeu est d'importance avec la victoire du non Irlandais et la quasi-disparition des forces de gauche dans certains pays (Italie et Pologne par exemple). La démarche de Politis est de favoriser la création d'un cadre permanent de discussion entre les forces qui se sont unies puis désunies lors des Présidentielles de 2007. Il s'agit également de faire un, "pacte" entre ses forces pour, malgré les échéances électorales qui peuvent diviser (Européennes) rester en contact et continuer la discussion .
Déjà 9000 signataires au 25 juin. On va vers les 10000 pour début juillet car beaucoup de signatures "papier" sont remontées et sont difficiles à recoller. Une grande réunion nationale autour de l'appel se tiendra fin septembre début octobre et les échéances politiques de la rentrée (fête de l'huma) permettront de populariser l'appel et de l'imposer sur la scène politique. Dores et déjà, un rendez-vous est pris avec le directeur de l'Humanité.
Les réunions auxquelles participent Michel SOUDAIS et Denis SIEFFERT continuent à se tenir avec des audiences inégales : 200 à Paris, 150 à Toulouse (lendemain de la fête de la musique), 50 à Rennes, 35 à Amiens...
A Lille, nous sommes une bonne cinquantaine. L'assistance est composée de militants (Unir, Gauche Alternative, Communiste unitaires, Forces Militantes, ATTAC...) mais aussi de jeunes inorganisés et d'anciens militants libres de toutes attaches militantes.
Beaucoup d'interventions dans un débat très riche que je ne peux que résumer de mémoire :
- pourquoi ne pas partir des cadres constitués lors des Collectifs anti-libéraux dont certains (Lomme, Lambersart) durent encore ? Les 125 propositions sont toujours valables.
- importance de créer un cadre permanent malgré tout ce qui peut nous diviser. Ne pas recommencer la gâchis des Collectifs confrontés aux échéances électorales.
- ne pas oublier les objectifs d'action (sans papiers, hôpitaux, services publics...) dans cette phase de construction. Se donner des échéances en terme
d'action.
- les mêmes causes amenant les mêmes effets, il sera indispensable pour certains de créer une nouvelle force politique car les partis constitués n'accepteront jamais de s'écarter.
- pour d'autres, la "double appartenance" peut être un moyen de travailler dans son parti pour la cause unitaire.
- question du débouché politique au mouvement social après le demi-échec des récentes mobilisations syndicales.
- rapport appel Politis/NPA. Pas en rivalité ni en concurrence, selon Michel SOUDAIS. Pour lui, la LCR est invitée comme toutes les forces de gauche au débat. Des militants LCR sont d'ailleurs intéressés par la démarche.
- sur le même sujet, il est à noter que le NPA et l'appel Politis n'ont peut-être pas le même "public". Le NPA vise à regrouper la gauche "ouvrière" quand l'appel concerne plus les forces écologistes et sociales. Les deux démarches pourront peut-être se rejoindre avec le temps.
- pour certains jeunes qui n'ont jamais milité et s'étonnent un peu des références militantes de plusieurs participants, l'idée est d'élargir à d'autres personnes (jeunes, chômeurs) pas forcément politisés. Ces jeunes se demandent s'ils ont leur place dans la démarche initiée et souhaitent un cadre plus ouvert qui ne s'adresse pas qu'aux militants.
- Beaucoup de participants relatent leur expérience des Collectifs anti-libéraux et de leur relatif échec pour unir la "gauche de la gauche". Ils souhaitent obtenir des garanties que l'appel ne sera pas un appel de plus et qu'il ne générera pas de nouvelles frustrations.
- sans angélisme, certains au contraire considèrent que la "neutralité" de Politis peut favoriser des pratiques et comportements unitaires qui ne demandent qu'à émerger.
- il faudra en tout cas mettre en place des cadres militants sans lesquels l'appel risque de ne rester qu'un voeux pieux.
- le calendrier sera difficile car l'été est une période d'apathie militante. L'initiative initiée par Politis doit passer l'été avec la diffusion de l'appel et la recherche des signataires. Il est nécessaire d'occuper le terrain en attendant les rendez-vous de la rentrée.
Michel SOUDAIS tient à préciser que Politis initie l'appel et tend à constituer un arc de force autour de lui. Ce sera, à terme, à ces forces de s'emparer de l'appel et Politis aura joué son rôle. Il revient sur les critiques faites sur le manque de précision et de profondeur de l'appel. Il ne s'agissait pas d'écrire un programme, mais d'insister sur des valeurs communes (écologie, social, féminisme, démocratie...) qui peuvent unir les différentes composantes de la gauche et des individus. Sur la signature contestée de quelques personnes, Michel estime que les gens sont perfectibles et peuvent changer. Rien ne sera possible si on commence à faire des exclusives et des procés d'intention.
Les participants décident de se revoir le 10 juillet (à partir de 19H au Café Citoyen) pour discuter d'une initiative médiatique autour de la 10000° signature (qui devrait arriver début juillet). Une conférence de presse est au moins à prévoir. Autres initiatives ?
Le 10 septembre, réunion de rentrée des signataires du Nord (le Pas-de-Calais s'organisera de façon autonome), probablement à la Mres à partir de 19H. Il est décidé également que le cadre des "lecteurs - correspondants" de Politis risque de se révéler trop étroit pour l'appel. Les lecteurs-correspondants pourront être une force de coordination mais ce sont les forces investies qui devront s'emparer de l'appel.