Théoriser les alternatives

Cet article reprend quelques éléments tirés de la matinée du 29 mai 2010.

Rappels

• Le 29 mai 2010, Politis 62 organisait la 2ème phase de Le Printemps 2010 de Politis62, dont la première partie s'est tenue le 17 avril.
• Cette 2ème phase était un prolongement de la séance de clôture du 17 avril, qui se présentait sous la forme d'un moment collectif de réflexion et de formation.
• Ce moment de réflexion et de formation a été mis en oeuvre à partir de l'ensemble des alternatives présentées par les structures participantes (voir Le Printemps 2010 de Politis62 : les initiatives présentées) et à partir des expressions recueillies sur le mur d'expression.
• Chaque participant(e) était invité à s'exprimer sur ce mur, à partir d'une question : « Qu'est-ce qui vous paraît alternatif dans les initiatives qui vous sont présentées ici ? »
• Le compte-rendu de ce moment de réflexion, le 17 avril, est disponible ici : Comprendre ce qui fait une alternative

Introduction

Faire un compte-rendu de notre matinée du 29 mai est quasi impossible. En effet, nous avons été amenés à travailler en groupe, à (re)définir des mots et des concepts, et, d'une manière générale, c'est un travail qui est toujours en chantier et qui doit se poursuivre.

On se contentera donc ici de donner quelques éléments, abordés collectivement.

Pourquoi une telle différence de participation entre la première phase du Printemps 2010 (17 avril) et la deuxième phase (29 mai) ?

Le constat est en effet très clair : nous sommes trois fois moins nombreux, aujourd'hui 29 mai, que le 17 avril. Or :

• Lors de la 1ère phase du Printemps de Politis 62, il s'agissait de montrer ce que nous faisions, il s'agissait de décrire une alternative.
• Aujourd'hui, 2ème phase du Printemps, il s'agit de théoriser sur ces alternatives que nous menons.

Nous sommes donc trois fois moins nombreux à souhaiter théoriser sur nos actions qu'à vouloir présenter nos actions : c'est la traduction d'une coupure entre ceux qui pensent, et ceux qui agissent

Cette coupure est une force du capitalisme !

• C'est ainsi qu'il importe de reprendre le pouvoir sur la pensée --> mettre des mots, représenter ---> voir où on veut aller
• Sinon, on sera toujours victime de ceux qui savent mettre des mots, qui pensent.

Théoriser le système alternatif que recouvrent nos alternatives

Nous avons travaillé sur trois axes, interdépendants :

• L'économie : Produire - consommer - échanger
• L'organisation sociale : les instances de réflexion, de décision, d'éxécution - les prises de décision
• La culture : la représentation du monde - l'échelle des valeurs.

Ces trois axes, permettent de définir tout système, et notamment le système alternatif au capitalisme, tel qu'on peut le dessiner au travers des alternatives que nous menons.

C'est ainsi que, en groupes, nous avons essayé de cerner ce qui apparaît dans nos alternatives :

• En appui sur l'axe Économie :
  • Qu'est-ce qu'on produit ?
  • Qu'est-ce qu'on consomme ?
  • Qu'est-ce qu'on échange ?
• En appui sur l'axe Organisation sociale :
  • Comment ça marche, les initiatives alternatives ?
  • Comment sont-elles organisées ?
  • Comment se prennent les décisions ?
• En appui sur l'axe Culture :
  • Comment les membres de ces alternatives se représentent les individus, la société, le monde ?
  • Comment se fait la formation, la transmission ?
  • Quelle est l'échelle de valeurs qui s'en dégage ?

Dans chaque groupe, nous nous sommes efforcés de répondre à ces questions, en dégageant des réponses sous la forme de mots-clés

• Un mot est une théorie...

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